We publish the call-out for a sit-in in front of the Turkish Ambassy in Paris in connection with the transnational day of action of July 1st launched by E.A.S.T.
Rdv le 1er juillet 2021 à 14h devant l’Ambassade de la Turquie – 16 Avenue de Lamballe, 75016 Paris.
Le 23 mars 2021 la Turquie d’Erdogan a pris la décision de se retirer de la Convention d’Istanbul (CI). Cette convention est le premier instrument juridiquement contraignant qui «crée un cadre juridique complet et une approche pour lutter contre la violence à l’égard des femmes» et se concentre sur la prévention de la violence domestique, la protection des victimes et la poursuite des auteurs. Elle donne un cadre légale aux termes : «violence à l’égard des femmes» ; «violence domestique» ; «genre»; «violence à l’égard des femmes fondée sur le genre» ; «victime». La dénonciation de la Convention par la Turquie est une déclaration de guerre à toutes les femmes et aux personnes LGBTQ+ du monde entier et donne libre cours à la violence patriarcale et à la répression de la liberté sexuelle. Le talon de fer turc écrase les politiques et les mesures de prévention, protection et soutien des victimes, et veut s’assurer que la violence domestique et de l’État contre les femmes et les personnes LGBTQI+ et les tortures, abus sexuels et emprisonnements des femmes et enfants kurdes par les fonctionnaires restent impunis et sans appel.
Le 1er juillet 2021, le retrait de la Turquie de la CI sera officiel. Ce jour-là sera un jour de lutte et de grève dans toute la Turquie. Mais cela ne suffit pas! Nous appelons à faire du 1er juillet une journée mondiale de lutte pour répondre par un soulèvement commun à l’attaque patriarcale que nous subissons partout.
D’autant que le retrait de la Turquie de la CI n’est pas isolé:
– De nombreux pays de l’Europe centrale et orientale ne ratifient plus la Convention d’Istanbul.
– En Pologne, une convention alternative est en cours d’élaboration par les mêmes forces qui ont presque totalement interdit l’avortement à la fin de l’année dernière.
– Les gouvernements mènent à bien des politiques d’entrave au divorce, de baisse des budget des centres antiviolence, de limitation, voire interdiction de la liberté d’avortement, de criminalisation des personnes LGBTQI+, d’expulsion de personnes et de ségrégation des communautés entières, principalement des Roms, à la périphérie des villes dans des conditions dégradées, de légitimation des viols et des tortures contre les femmes migrantes et réfugiées.
Nous appelons faire du 1er juillet la journée de lutte de l’AUTRE EUROPE, car:
– L’Union Européenne ferme les yeux sur tout cela tant que le régime d’Erdogan maintient les demandeurs d’asile hors des frontières de l’UE.
– L’Union Européenne n’est pas le rempart de l’égalité des sexes, mais au contraire – elle tolère et même encourage la violence patriarcale grâce à son FRONTEX, à sa violence policière, au racisme institutionnel et au chantage du permis de séjour. Le 1er juillet, nous voulons crier que la lutte des personnes LGBTQI+ pour la liberté sexuelle et contre leur criminalisation et la lutte contre la violence patriarcale envers les femmes est une lutte transnationale commune pour la subversion de la reproduction néolibérale et raciste de la société patriarcale.
SIGNATAIRES:
La Cabane des Associations
Transnational Migrants Coordination
ACORT …
Et d’autres collectifs/groupes en cours.